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L’avenir a perdu son chemin
Orange et bleu lin, tanguent
Tandis que le parquet, aux lames effrayantes,
Dessine les rails violets d’une histoire filante,
Bordée de vert absinthe.
.
Étais-ce un soir d’hiver au soleil pâle ?
Ou une nuit d’insomnie ?
Seul, les parfums acres des fleurs d’acanthe
Me reviennent en mémoire
En de fantasques arabesques et de tonitruants coloris.
.
Nous avions joué aux cartes, jusqu’à tard dans la nuit,
Élimé toute la patience
Au ciel de nos délires
Et dans le champ cobalt du désir,
S’étirait ton humeur vagabonde.
.
Tu prédisais l’avenir avec élégance
Lisais dans le marc de café :
Tu me promettais mille succès,
La gloire et la reconnaissance,
La pourpre et l’incarnat.
.
Ivres de cette félicité,
Nous nous embrassions,
Le temps immobilisé par un présent vif et gai.
.
Soudain, l’heure sombre de la mort sonna,
Envahissant la chambre,
Elle nous vola rêves et couleurs
Pourpre et incarnat.
.
Anélias.B
* L’Entonnoir est un groupe d’écriture littéraire pour les passionnés de la langue française. Pour le plaisir de relever des défis et de discuter ensemble.
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