mardi 21 janvier 2014

Pseudonyme


Vague cubiste
 http://anelias.e-monsite.com/
Technique mixte, peinture, collage, encre sur panneau de bois. 20x20. 2013


Depuis un mois, voir deux, j'écris sous un autre nom.
Oui, cela est saugrenu, mais il me pousse des ailes lorsque j'écris ainsi, sous un pseudonyme.
C'est un masque, un papillon aux ailes de couleurs vives, léger et éphémère, sans véritable ancrage dans les vicissitudes de la réalité, il me libère de moi même.

Liberté folle, stratagème d'ingénue ? je ne saurais dire qui je trompe, ni quelle identité j'esquive en faisant cela. 
Je me cache, tout en sachant que je me cache et cela marche !

Ce nouveau nom, ce pseudo est tenu secret, seul mon cher et tendre est au parfum.

Et c'est grâce à ce secret que j'écris de nouveau. Ce second souffle, cette nouvelle vague d'inspiration, ce flot de paroles et de mots qui fleurissent sont l'essence même du secret. Ils le tiennent ! 
C'est ainsi, et aussi étrange que cela paraisse, et je ne cherche pas à comprendre plus avant, les méandres que prend ma créativité. 
Cela fonctionne et donc, pourquoi pas.


Si je dévoile mon pseudonyme, j'ai bien peur que cela en soit fini de mon inspiration. Adieu la liberté qu'a pris mon double. 
Oui, je l'appelle ainsi, car si j'écris, c'est grâce à cet autre moi-même. Et il est étonnant, ce double, si différent de moi-même, de ma personnalité ! c'est vraiment un autre...

Peu importe, le pseudo, c'est une autre peau que l'on endosse, en attendant que la mue de l'ancienne soit complète. C'est un état intermédiaire, un entre deux. C'est délicieux. Ce jeu est un libertinage, une coquinerie, une coquetterie. 
Une escroquerie ? si cela dure, oui car je deviendrai mon propre "nègre" ! 


Intéressant à savoir  : Pas d’inscription du pseudonyme sur le passeport


Créer son pseudonyme avec le blog " Niou taiknologie" : Quelques conseils pour se faire un bon pseudonyme bien pourri

Droit :  droit et pseudonyme 



4 commentaires:

  1. Un pseudonyme pour une plus grande liberté d'expression, pour se démarquer de l'animal familier que nous sommes devenus pour nous-mêmes, atteindre d'autres sensibilités, se protéger surtout de ses proches comme des inconnu(e)s. Il y a parfois des raisons à l'invention d'un nom, d'une signature. Une distance avec soi-même pour mieux libérer les mots non identifiés, les maux ensevelis et pourquoi pas une autre approche discrète d'un moyen d'expression, d'un genre, d'un style ou même d'un être qui ne le sait pas. Trahison? L'âme est la même et peut multiplier ses noms, puisqu'elle se métamorphose en fleur ou en serrure, en fruit ou en oreiller, pourvu qu'elle ne soit armure. pourvu qu'elle ne se perde pas en fragments ou dans une obsession! C'est incroyable tout ce que je pourrais écrire sur ce thème qui est en moi depuis l'adolescence. Des écrits anciens "La femme double", "La femme imaginaire"... Qu'il est bon de partager chez toi. A bientôt. Suzâme

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    1. Tu m'intrigues avec ta "femme double" et ta " femme imaginaire ". "La femme double" est-elle un drôle d'animal...un animal familier qui a apprivoisé son âme ? Cette femme est un paysage, une géographie et quoi de plus naturelle qu'elle ait une ribambelle de noms ; nom de plume, petit nom, surnom, nom de code, nom d'artiste... Elle fait résonner toutes les voix qu'elle a en elle, quitte à ce qu'elles soient contradictoires ! C'est une symphonie quand l'écriture ordonne la partition.

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    2. L'être est si vaste que son âme lui demande parfois de franchir d'autres dimensions et sans aller vers des espaces spirituels, ce que que le public appelle abstrait, je dirai plutôt, "l'Irréel", nous entraîne dans nos confins et notre être connu, intime n'est plus qu'un spectre temporaire dans la durée d'un instant d'éternité d'écriture... Mais je suis bien loin de l'inspiration de mes trente ans, l'exploration d'alors s'est avérée dangereuse pour la femme toute aussi réelle que j'étais, d'où l'expression "Femme imaginaire" et "Femme double". J'ai d'ailleurs encore cette prose que je n'ai pas relue. Elle n'était pas un témoignage mais une sorte de projection surréaliste qui exprimait à la fois une tentation, un appel et anticipait un écueil, celui d'être à demi poète... c'est-à-dire, côté pile poète, côté face, la personne, l'être social et familier....
      Où est-ce que tu m'entraînes de si bon matin? A bientôt. Suzâme

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    3. Aller vers ses confins...que dire de plus ? J’entends encore la voix de Françoise V prononçant cette expression avec une sereine énergie face à la mort, la mort physique autant que la mort de la créativité.
      Dans la femme double, c'est le pseudonyme utilisé comme une armure, pour aller dans l’extrémité de ses possibles. C'est l'opportunité du masque. Quand sors-tu de tes archives cette femme double ? !-)

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