lundi 20 janvier 2014

Biographie d'un mot





États atmosphériques des mots, image numérique du Palais des caprices ou la soupe de mots


Biographie d'un mot,

jeu d'écriture proposé par le Palais des caprices ou la soupe de mots

les mots sont des êtres vivants, ils vivent leur vie, passent d'une bouche à une autre, d'une oreille à un cœur, puis d'une âme à une oreille... Lorsqu'ils se reposent, ils font halte dans les dictionnaires, les livres, les journaux , les courriers ou les magazines...
Parfois, ils échouent sur une carte de géographie ou dans un herbier, un carnet de correspondance ou encore une loi, votée à l'assemblée.
Ils sont véhicules autant que voyages

Cette semaine le Palais des caprices ou la soupe de mots vous propose de faire la biographie d'un mot, d'imaginer sa vie, son parcours, ses transformations, ses escales ou ses attaches, ses déchirement ou ses assemblages et pourquoi pas ses différentes vies à travers les contre-sens et les sens figurés.

Un mot et c'est partie pour une l' aventure d'une vie...
@ vos plumes, claviers, et que crépitent imaginaire et vagabondage poétique !


Voir les trouvailles dans la Chronique n°6 du Palais des caprices ou la soupe de mots:



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2 commentaires:

  1. Je ne résiste pas au plaisir policier de vous livrer un coupable hugolien :
    "Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.
    Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes.
    Tout, la haine et le deuil ! - Et ne m'objectez pas
    Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas... -
    Ecoutez bien ceci :

    Tête-à-tête, en pantoufle,
    Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
    Vous dites à l'oreille au plus mystérieux
    De vos amis de coeur, ou, si vous l'aimez mieux,
    Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
    Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,
    Un mot désagréable à quelque individu ;
    Ce mot que vous croyez que l'on n'a pas entendu,
    Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre,
    Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre !
    Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin.
    Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
    De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
    - Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle ! -
    Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera.
    Il suit le quai, franchit la place, et caetera,
    Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,
    Et va, tout à travers un dédale de rues,
    Droit chez l'individu dont vous avez parlé.
    Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,
    Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe,
    Entre, arrive, et, railleur, regardant l'homme en face,
    Dit : - Me voilà ! je sors de la bouche d'un tel. -

    Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel."

    En toute amitié ;-)
    C.B., www.ecritureplurielle.fr

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    Réponses
    1. Merci grandement pour ce poème de Victor Hugo. Il est dans ma boîte à poème depuis longtemps.
      Sagesse et conscience humaine sont mise en scène avec humour et légèreté... et au final, une mise en garde, une invitation à tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler !
      J'ajoute un autre proverbe populaire : " Plus un secret a de gardiens, moins bien il est gardé "

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